السبت، 6 ديسمبر 2008

تضامن=نظرة استعمارية؟ فماذا يساوي الرصاص؟

زيارة الوفد التضامني الفرنسي لمدينة الرديف اعتبروها تدخلا و تعاملا بقلية استعمارية فماذا نعتبر من أطلق رصاصه و غازاته و كلابه و خصيانه في حق أهلنا و شبابنا و نسائنا؟؟؟؟؟

مدونة المشاغب تستقوي بالأجنبي و تنشر بعض تعليقات الصحف الفرنسية بالكشي نولي كيف الي يقولو عليهم يتمسحون بأعتاب السفارات عالأقل نسلكوهاش في فيزا و argent de poche؟؟؟؟


Avec les résistants tunisiens de Gafsa (L'Humanite 04/12/2008)

Tunisie . La répression du régime Ben Ali s’est abattue sur le bassin minier de Gafsa, les rafles se multiplient, en quelques mois le bilan est terrible. Excédés, les habitants réclament plus de justice sociale. Reportage.

En partant de Gafsa, la grande ville du phosphate dans le Sud tunisien, il faut encore parcourir plus de 70 kilomètres en direction de l’Algérie pour atteindre Redeyef. Le plateau est aride, balayé par un vent glacé. Ce sont des lieux rebelles, les habitants sont attachés à leur indépendance, jaloux de leur réalité et méfiants lorsque ceux qui ne sont pas du coin s’y aventurent. Ils savent aussi ce que leur travail apporte à la Tunisie, combien leurs souffrances ont permis de creuser les mines, auparavant, et, aujourd’hui, de venir à bout de la roche pour creuser des carrières.

Dans cette région où on préfère serrer les dents plutôt que de pleurer, l’injustice est ressentie avec force. Comme une claque répétée. Comme une punition. Le taux de chômage autour de Gafsa s’élève à 21 % contre 14 % sur le plan national et moins de 10 % dans les zones littorales. Des conditions de vie déjà difficiles, surtout pour les jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail, rendues encore plus précaires avec l’augmentation rapide et importante des prix des produits de première nécessité. Gazala Hamdi, trente ans, diplômée en gestion, est ainsi restée trois ans au chômage. Avec des amis elle a créé en janvier 2006 le comité des jeunes chômeurs de Gafsa, « parce que tous les jeunes qui sortent de l’université sont perdus ». Les manifestations organisées devant le siège du gouvernorat, de l’instance administrative régionale de l’embauche et celui de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) se sont souvent terminées par des tabassages en règle d’un côté et de l’autre, quelques propositions de travail sans lien aucun avec leurs diplômes pour quelques chômeurs, dont Gazala, qui n’est pas dupe. On croyait la faire taire, elle a continué. Elle est maintenant de nouveau sans travail.

Alors, le 5 janvier dernier, devant l’évident trucage du concours d’embauche organisé par la Compagnie générale des phosphates (CGP) de Gafsa, la colère explose. Manifestations et sit-in se multiplient. La population n’a pas spécialement décrété la révolution mondiale et ne remet même pas en cause le pouvoir central. Elle veut simplement de la justice, en finir avec les passe-droits et la corruption, en terminer avec le règne de petites frappes locales, représentants syndicaux aux ordres ou chefs régionaux du parti dominant, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président tunisien Ben Ali. Ce dernier fait donner la troupe. En quelques mois le bilan est terrible. Trois personnes meurent dont un jeune, Hafnaoui Maghzaoui, vingt-deux ans, abattu d’une balle dans le dos, 26 autres sont blessées. Les rafles se multiplient, le bras de la justice supplée celui du flic et les peines tombent, toujours lourdes.

D’autres sont en attente, comme les « 38 », dont le procès s’ouvre ce 4 décembre (lire ci-contre). Parmi eux, trois leaders : Adnan Hadji, Bechir Labidi et Taieb Ben Othman. Comme si cela ne suffisait pas, Redeyef est pratiquement coupé du reste du pays depuis plusieurs mois. Même les avocats ne peuvent s’y rendre qu’au compte-gouttes. Venus de Tunis (près de 500 km au nord) ou de Gafsa, ils doivent parfois rebrousser chemin sans même avoir vu leurs clients emprisonnés ou les familles. La semaine dernière, une délégation de personnalités françaises a pu miraculeusement franchir les contrôles (lire ci-contre), preuve s’il en était besoin que le pouvoir n’est pas si indifférent à la pression extérieure, surtout lorsqu’elle est publique.

En arrivant dans Redeyef c’est d’abord la méfiance qui se lit dans les yeux. Tout juste si on nous répond lorsque nous demandons notre chemin pour aller voir les épouses de Adnan Hadji, Bachir Labidi et Taieb Ben Othman, trois instituteurs considérés comme les meneurs du mouvement et incarcérés depuis plusieurs mois maintenant. Il règne un drôle de calme qu’on subodore tout relatif. Trop de mal a été fait ici pour que le ressentiment disparaisse. Si les autorités tunisiennes nous ont laissés parvenir jusqu’à Redeyef, des instructions ont été données aux dizaines voire aux centaines de policiers en civil qui ont envahi la ville et la quadrillent. Certains sont en vélomoteur, d’autres à pied. Des voitures de location - aisément repérables à leurs plaques d’immatriculation bleues - stationnent aux principaux carrefours comme si de drôles de touristes avaient décidé d’affluer dans cette contrée, en plein mois de novembre alors que le ciel chargé attend le moment propice pour se déverser.

Jomaa Hadji, l’épouse de Adnan, est assise dans son salon, digne. Elle parle de cette nuit du 22 juin où la police a débarqué. « Ils étaient très nombreux, ils ont encerclé la maison, sont passés par-dessus les murs. J’ai eu très peur », se souvient-elle. Pour les gros bras du régime peu importe que Jomaa ait récemment subi une greffe de rein grâce au don de son mari. Peu importe que les époux aient chacun plus de cinquante-cinq ans et soient sous traitement médical. Ils ont fait venir une ambulance et, une fois Jomaa partie, ont embarqué Adnan manu militari. « Lorsque je suis revenue tout était ouvert, portes et fenêtres. L’argent liquide avait disparu ». Il lui faudra six jours pour arriver à savoir où était emprisonné son mari. Il est à Kasserine, sur la route qui va vers Kairouan. Le 5 avril, Adnan avait déjà été arrêté. « Ils l’ont frappé, lui ont cassé plusieurs dents. Ils l’ont humilié en lui mettant des cendres de cigarettes sur la tête, en le laissant accroupi les mains attachées. Il y a 15 jours après la visite de ses avocats, les gardiens l’ont déshabillé, l’ont mis nu, ont touché ses parties génitales », confie-t-elle. Même traitement après le 22 juin, pour finalement - au bout de 27 heures passées sur une chaise et la menace de lui casser les jambes - lui extorquer des « aveux ». Cet instituteur, connu et estimé à Redeyef, serait donc un chef de bande, un vulgaire malfaiteur. C’est pour cela qu’officiellement il croupit dans une geôle, qu’il s’entasse dans une cellule avec 70 autres prisonniers, des droits communs. Pas pour des raisons politiques, bien sûr. « Adnan est très fatigué psychiquement mais il garde toute sa résistance », prévient Jomaa. « Il espère que cette injustice va finir. Quand il a appris qu’une délégation allait venir, ça lui a remonté le moral ».

Leïla Khaled est tout aussi digne. Son mari, Bachir, cinquante-cinq ans, et son fils Modafar, vingt-trois ans, sont aussi en prison à Kasserine depuis le 4 juillet pour le premier, à Gafsa pour le second. « Bachir a des problèmes de santé », indique-t-elle. « Il a perdu 20 kg ». Elle peut le voir une fois par semaine, quinze minutes. Ils se parlent par un combiné téléphonique en se regardant au travers d’une vitre avec, l’un et l’autre un agent à leur côté. Interdiction de se prendre la main, de se donner du réconfort par une caresse même furtive. Même chose pour Taieb Ben Othman, trente-sept ans, dans la prison de Sidi Bouzid, à 270 kilomètres de Redeyef, depuis le 7 juillet, dont la femme, Khamsa, doit maintenant s’occuper seule de leur fils de deux ans, blessé lors de l’intervention policière à leur domicile. « Je ne supporte pas de le voir derrière les barreaux », dit-elle. « Notre fils n’arrête pas de réclamer son père ». Taieb est aussi en mauvaise santé.

Dans la famille Hlaimi on ne décolère pas. Tarek, quarante-trois ans, instituteur, a été arrêté. Deux de ses frères sont à Nantes. Un autre, Amor, est toujours à Redeyef. « Au début, le mouvement s’est bien passé », raconte-t-il. « Mais le pouvoir a répondu par la répression. C’est ce qui a fait monter la tension. Il y a maintenant beaucoup de policiers ici, mais les voyous ne sont pas inquiétés. » Il dénonce également le manque de liberté. « On ne peut pas parler librement dans les espaces publics ». La mère, Jasmin, affirme même que « dès qu’on parle du mouvement au téléphone, la ligne est coupée ». Son foulard (plus traditionnel que religieux) sur la tête, Jasmin subit elle aussi les tracasseries répressives. Le chef de la police du district est venu la trouver dans son épicerie et lui a dit : « Si tu ne fermes pas ta gueule on arrête tes deux autres fils et toi avec ». Pour Jasmin, c’est l’enfer. « Maintenant, quand un de mes enfants sort et qu’il a du retard, je tremble. Je n’en peux plus. »

Safia n’en peut plus non plus. Elle ne dort plus depuis ce 6 juin, depuis que son fils, Hafnaoui Maghzaoui, a été tué. « On lui a tiré dans le dos, dans son quartier. Il allait chez sa grand-mère », dit-elle en sanglotant. « On a essayé de porter plainte, mais personne ne nous écoute. On vit dans des conditions misérables. Notre fils était notre espoir. Il est mort. » Dehors, les flics en civil ne cherchent même pas à se cacher. Au contraire. Ils se montrent ouvertement comme pour dire aux habitants : « Si vous bougez, on réprime ». Pas sûr que cela suffise. Le calme qui règne n’est qu’apparent. Dans les têtes, dans les maisons, la colère bouillonne toujours. Sorti le 25 octobre après trois mois de prison pour avoir participé aux manifestations, Faouzi Almassi, technicien à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) depuis six ans, a ensuite été licencié pour « abandon de poste » (sic). Il continue à dénoncer les pratiques de la direction syndicale dans son entreprise, faites de pressions et de prébendes. « Tout le monde a été menacé », souligne-t-il, en ajoutant, le regard fier : « Je suis prêt à continuer la lutte ». Gamra Ben Ali ne dit pas autre chose. Elle dont deux des fils, Abdelkarim et Ismaïl, ont été emprisonnés plusieurs mois, raconte. « Lorsque j’ai appris leur arrestation, je suis partie jusqu’à la montagne pour pleurer. » Et puis elle s’est ressaisie. « Le 6 juin la police tirait avec de vraies balles, elle lançait des gaz lacrymogènes, patrouillait avec des chiens. Mais tout le monde était dehors, toute la ville se révoltait ». Avec les autres femmes elle a participé à des sit-in devant le gouvernorat pour obtenir la libération de leurs fils et leurs époux. « Mon mari n’est pas en prison pour rien. Il défend la justice, ses convictions », soutient l’épouse de Bechir Labidi.

Redeyef (Sud tunisien), Pierre Barbancey envoyé spécial.

Le sourire de Mokhtar Trifi

Une délégation de personnalités françaises a été reçue au siège de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Rencontres.

Mokhtar Trifi, le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), arborait un large sourire en accueillant la délégation de personnalités françaises, le 26 novembre dernier. Pour la première fois depuis bien longtemps, l’accès au siège de son organisation, à Tunis, était dégagé de tout contrôle policier. De fait, les amis de la Ligue et les représentants des associations tunisiennes et des partis d’opposition ont ainsi pu accompagner la délégation et entamer avec elle un échange aussi fructueux qu’amical (1). Trifi, qui se félicitait du soutien des progressistes français, ne pouvait que regretter l’attitude du président français lors de sa récente visite en Tunisie. « Ce qui a été audible, c’est le satisfecit donné à Ben Ali (le président tunisien - NDLR) par Nicolas Sarkozy », a-t-il regretté en rappelant que des dizaines d’opposants sont toujours dans les geôles du pouvoir, notamment les manifestants du bassin minier de Gafsa, pour lesquels les personnalités françaises ont fait le déplacement.

« Ce mouvement social est pacifique », a indiqué Abdessatar Ben Moussa, ancien bâtonnier du barreau de Tunis lors de cette rencontre. « Les droits de la défense sont bafoués. » Il rappelle que tous les inculpés disent avoir été torturés, qu’à chaque audience au tribunal de Gafsa des policiers en civil occupent les places empêchant les proches et les familles d’assister aux audiences. Ce à quoi Hélène Franco, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature (France), répondait : « S’il y a un harcèlement des magistrats, cela signifie que l’ensemble de la société est gangrené dans son rapport au pouvoir. Saïda Garrach, au nom de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a souligné le rôle des femmes lors des différentes manifestations dans le bassin minier. L’avocate Radhia Nasraoui, en charge de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), a dénoncé l’attitude du pouvoir qui « a essayé d’interdire l’accès à la région pour qu’aucune information ne sorte ».

Députée et secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet a d’abord dit sa « solidarité avec le mouvement social du bassin minier, les jeunes, les femmes, les victimes de la répression » et s’est engagée à médiatiser le mouvement alors que « de nombreux dirigeants français, et pas toujours de droite, trouvent qu’en Tunisie il n’y a pas de problèmes ». Dès son retour à Paris, elle s’est adressée à l’ensemble des forces de gauche et des organisations sociales et syndicales en vue de constituer « un comité ou une coordination » de solidarité avec les démocrates tunisiens. Ce groupe contribuerait à « briser le silence de la répression ». La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a abondé dans ce sens : « Nous voulons être des porte-voix. Nous voulons pouvoir dire que la Tunisie est un beau pays mais qu’il y a de vrais problèmes de démocratie et de liberté. » Robert Bret, qui représente ATTAC, a dénoncé les activités de la police tunisienne sur le sol français et a pointé du doigt la responsabilité de la France et de l’UE pour faire respecter les droits de l’homme, comme le veut l’article 2 des accords de partenariat avec la Tunisie. Monseigneur Gaillot a exprimé son admiration « parce que depuis des années vous êtes entrés en résistance, vous avez l’expérience de la lutte et vous tenez bon ».

(1) Ettajdid, PCOT, PDP, FDLT,

Parti de la Tunisie verte, PT, PSG…
La délégation française était composée, outre les personnalités citées, de Clémentine Autain,
Cécile De Oliveira, représentantla ville de Nantes, Abdennaceur
El Idrissi de l’ATMF, Philippe Legrand (LDH-Nantes), Abdel-Ghani Moussalli, Jean-Robert Pradier (médecin), membres du Comité nantais de soutien aux Tunisiens
du bassin minier de Redeyef-Gafsa, Gérard Busque, collaborateur
de M.-G. Buffet.

P. B. Tunis,envoyé spécial.


Rassemblement de solidarité ce soir à Paris
Depuis plusieurs mois le soutien aux inculpés de Redeyef ne faiblit pas.

Le « procès des 38 » s’ouvre ce jeudi à Gafsa. Ils sont officiellement inculpés pour « appartenance à une bande ; participation à une entente en vue de préparer et de commettre une agression contre les biens et les personnes ; participation à une rébellion provoquée par plus de dix personnes avec usage d’armes et durant laquelle il y a eu agression d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ; entrave à la circulation dans les voies publiques ». Certains sont ouvriers, d’autres instituteurs. Le pouvoir tunisien ne fait pas dans le détail. Il a même mis sur sa liste le président de la Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR) Mouhieddine Cherbib, résidant en France, qui est également animateur du Comité de soutien aux populations du bassin minier à Paris. Son crime : avoir été en contact avec Adnan Hadji, l’un des leaders du mouvement (lire ci-contre). Ce qui n’est rien d’autre qu’un délit de solidarité. Une délégation de syndicalistes français devrait se rendre sur place afin de tenter d’assister à l’audience. Les avocats des accusés devraient demander le renvoi.

En avril puis juin derniers, les Tunisiens de l’agglomération nantaise originaires de Redeyef ont manifesté à Nantes pour exprimer leur solidarité avec les habitants de cette région. Cet été, certains d’entre eux qui ont participé à ces manifestations ont été harcelés lors de voyages dans leur pays d’origine par la police locale. Un Tunisien de Nantes a été arrêté et emprisonné en Tunisie alors qu’il s’y rendait pour visite familiale ; il a été libéré, après plus d’un mois d’enfermement. Pour la libération de tous les détenus et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de tous les accusés du mouvement de protestation pacifique des populations du bassin minier de Redeyef-Gafsa, un rassemblement est organisé ce soir, à 18 heures, à Paris, métro Saint-François-Xavier, ligne 13, à proximité de l’ambassade de Tunisie.

(1) Un débat est organisé le 9 décembre

à Nantes avec Mouhieddine Cherbib, Marie-George Buffet et Jacques Gaillot (sous réserve)
et Jean-Robert Pradier. À 20 h 30, salle de conférences à la Maison des associations/

Manufacture des tabacs, 11, bis boulevard Stalingrad, Nantes (tram1, arrêt Manufacture).

هناك تعليق واحد:

kacem يقول...

1- هذا شلبوق ما كيفوش شلبوق لسياسة التغجرف و الهزّان و النفضان متع حزب لا راس لا ساس ...و هذا كف ما كيفوش كف لبن علي و طرحتو العصابة الحاكمة في تونس ...الناس هذه قالت لبن علي راك ما إتجيش رئيس لتونس و ما تعرفش و لازمك تستقيل في أقرب وقت .

2- شلبوق كبير للمعارضة الي ما نجمتش إتكسر الحصار على قفصة و الرّديف ...شلبوق لمنضّمة حقوق الأنسان ، الي ما قامتش بالواجب لا ياسر لا شوي !

-3 شلبوق ..للنخبة التونسية الي ما عملت شيئ في العاصمة باش النضام هذا يتراجع في حسابتو و في سياستو القمعية !

4- تونس في كريز كبير ياسر ...كريز متع بوفوار صحيح ...و جاء الوقت باش الشعب يتحّرك ...و إبادر !!